Dans son exposition Chengzhongcun 城中村, «villages urbains» en chinois, le photographe québécois Bruno Lessard met en lumière le visage changeant de mégapoles comme Shanghaï et Beijing, qui se fait à partir des années 1970 lorsque près de 200 millions de travailleurs ruraux arrivent en ville.
Ces derniers s’installent alors dans des constructions temporaires de fortune, que l’on appellera plus tard «villages urbains». Une précarité qui a marqué le photographe lors de ses voyages, au regard du rôle capital de ces ouvriers dans la croissance économique chinoise.
L’œuvre de Bruno Lessard, actuellement professeur associé à l’École des arts de l’image à l’Université Ryerson, est exposée jusqu’au 16 juin à la Galerie 1313 au 1313 de rue Queen ouest, dans le cadre du festival Contact.
En réaction aux images glorificatrices de la Chine
Dans les médias, la Chine, première puissance économique mondiale, est encensée pour ses atouts commerciaux et entrepreneuriaux.
«À travers ces clichés de « villages urbains », je voulais montrer le côté invisible de ces changements industriels», confie Bruno Lessard à L’Express.