Ils étaient deux à se batailler pour un brevet, une bataille qui a assombri les nouvelles de la dernière année entourant la technologie de manipulations des gènes CRISPR. Le bureau des brevets a tranché, mais la bataille va se poursuivre ailleurs.
C’est l’Institut Broad, au Massachusetts, qui a «inventé» CRISPR, et non l’Université de Californie, selon la décision rendue le 15 février. Celle-ci permet en théorie à l’Institut, affilié à l’Université Harvard, de conserver les droits sur toute utilisation de la technologie, autant sur des humains que sur des animaux.
CRISPR est cette technologie qui permet de manipuler des gènes avec une précision supérieure à tout ce qui existait auparavant, et qui commence déjà à faire son chemin vers la médecine.
L’Université de Californie pointait la première publication décrivant cette technique, en 2012, et signée par la biochimiste Jennifer Doudna et la microbiologiste française Emmanuelle Charpentier, comme étant le point de départ de ce qui allait devenir la plus importante percée de la décennie en biologie.