Bouge de là au YPT: danser la peinture sur scène

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Publié 20/09/2011 par Guillaume Garcia

Quand on est une amateure de peinture, que l’on est également chorégraphe, quoi de plus naturel que de créer une chorégraphie sur la peinture? Oui, mais tout cela est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Hélène Langevin, fondatrice de la troupe Bouge de là, a voulu créer tout un spectacle à partir de l’évolution de la peinture au XXe siècle. Mais comment faire de la peinture en danse, ou simplement comment s’en inspirer? Un «blind date» artistique, voilà comment Hélène Langevin a imaginé le lien entre ces deux formes d’arts et d’expression.

«J’ai essayé d’imaginer comment la toile pouvait bouger. J’ai fait des parallèles entre les lignes du tableau et celles du corps humain. Par exemple si je prends un tableau de l’art naïf, je vais faire bouger mon personnage de façon naïve. Parfois on s’inspire du courant d’art pour danser ou on crée un univers en fonction de ce courant d’art là.»

Grande amateure de peinture, Hélène Langevin avait l’habitude de choisir un seul courant d’art et de s’en inspirer, pour ses spectacles précédents. «Là je me suis dit que j’allais faire un show sur la peinture!»

La compagnie Bouge de là est bien connue au Québec pour s’impliquer dans la création de spectacle de danse pour jeune public.

Fondée en 2000 sous la direction artistique d’Hélène Langevin, elle propose des spectacles de danse contemporaine qui intègrent différentes disciplines artistiques: vidéo, théâtre, ombres chinoises. Variées et ludiques, les créations font appel à la curiosité des enfants et leur ouvrent un monde d’émotions et de perceptions qui stimule leur imaginaire.

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«Le spectacle est très vivant pour les enfants puisqu’à chaque tableau ça change. On a pas besoin de connaître l’histoire de l’art, ni le tableau pour comprendre. On utilise des cadres, on fait des ombres chinoises et même des portraits. Grâce à la technique vidéo, les danseurs sont filmés et leurs corps laissent des traces sur un écran. On peut ensuite appliquer des traitements informatiques et l’on crée des tableaux en 3D», explique la directrice artistique de la troupe.

Ce qu’elle souhaite par-dessus tout est développer l’esprit créateur des enfants, plus ou moins jeunes! «Les plus vieux s’intéressent au côté technique, mais pour les plus jeunes, c’est l’acte créateur qui est important. Peut-être qu’à la maison ils vont aller jouer avec les tissus, faire de la sculpture, dessiner l’abstrait. Le fait de voir cela va leur ouvrir de nouveaux horizons. On leur donne des pistes.»

Chorégraphe pour la compagnie, Hélène Langevin est également professeure de danse créative et donne des ateliers dans les écoles qui viennent voir son show. «On introduit la danse dans leur milieu. Il n’y a pas beaucoup de danse jeune public. L’émission So You Think You Can Dance c’est très bon, mais ce n’est pas le seul type de danse. Souvent les professeurs optent plus pour le théâtre lors des sorties. On ne connaît pas la danse, il y a des préjugés. Au contraire, les enfants ont besoin de bouger, la danse leur permet! Si tu ne bouges pas, il n’y a pas de danse.» C’est vrai, plus facile de faire danser 30 enfants que de les faire rester assis une heure!

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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