Quand on est une amateure de peinture, que l’on est également chorégraphe, quoi de plus naturel que de créer une chorégraphie sur la peinture? Oui, mais tout cela est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Hélène Langevin, fondatrice de la troupe Bouge de là, a voulu créer tout un spectacle à partir de l’évolution de la peinture au XXe siècle. Mais comment faire de la peinture en danse, ou simplement comment s’en inspirer? Un «blind date» artistique, voilà comment Hélène Langevin a imaginé le lien entre ces deux formes d’arts et d’expression.
«J’ai essayé d’imaginer comment la toile pouvait bouger. J’ai fait des parallèles entre les lignes du tableau et celles du corps humain. Par exemple si je prends un tableau de l’art naïf, je vais faire bouger mon personnage de façon naïve. Parfois on s’inspire du courant d’art pour danser ou on crée un univers en fonction de ce courant d’art là.»
Grande amateure de peinture, Hélène Langevin avait l’habitude de choisir un seul courant d’art et de s’en inspirer, pour ses spectacles précédents. «Là je me suis dit que j’allais faire un show sur la peinture!»
La compagnie Bouge de là est bien connue au Québec pour s’impliquer dans la création de spectacle de danse pour jeune public.
Fondée en 2000 sous la direction artistique d’Hélène Langevin, elle propose des spectacles de danse contemporaine qui intègrent différentes disciplines artistiques: vidéo, théâtre, ombres chinoises. Variées et ludiques, les créations font appel à la curiosité des enfants et leur ouvrent un monde d’émotions et de perceptions qui stimule leur imaginaire.