Tel un cheval de Troie portant une petite armée, le Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 contient des cibles pour l’avenir du français au Canada.
Certaines stratégies élaborées dans le projet de mars 2018 répondent aux demandes des communautés et d’autres s’inspirent de nouvelles politiques. Mais l’énoncé présente une graine de division: il investit davantage dans le bilinguisme des anglophones.
«Quand le Plan est sorti, à peu près tout le monde est allé lire les annexes sur le financement de 400 millions $ de nouveaux fonds, parce qu’on avait mis d’énormes pressions pour augmenter l’appui aux organismes. Mais après 50 ans d’expérience dans les langues officielles, je sais que les fonds, c’est le dernier chaînon.»
Nous emmener ailleurs
Ronald Bisson a été bénévole, employé et consultant dans la francophonie. «Les chiffres suivent les programmes et avant les programmes, il y a des politiques publiques pour dire aux 300 000 fonctionnaires: voici l’orientation qu’on veut donner à tel enjeu national.»
En lisant le document intitulé Investir dans notre avenir, le gestionnaire de carrière, aujourd’hui directeur du Réseau national de formation en justice, cherchait des politiques et parmi elles l’innovation, le mot passe-partout de l’administration libérale.