Le droit, bouée de sauvetage des Franco-Ontariens

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Publié 30/11/2010 par Guillaume Garcia

Le Club Canadien avait invité deux grandes personnalités franco-ontariennes pour leur déjeuner-causerie de mercredi dernier. Mariette Carrier- Fraser, ancienne présidente de l’AFO et Ronald Caza, avocat bien connu de la cause franco-ontarienne. Ils sont venus de l’histoire des Franco-Ontariens et de leurs combats, qui ne sauront jamais cesser d’exister.

Depuis sa passation de pouvoir au sein de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario l’ancienne présidente semble plus occupée que jamais à soutenir la communauté qu’elle a aidé pendant tant d’années.

Devant un peu moins de cent personnes venues assister à la conférence intitulée L’histoire, le droit, les balises de la vitalité de la collectivité francophones en Ontario.

Première à monter au pupitre, Mariette Carrier-Fraser a rappelé l’histoire de la francophonie en Ontario, depuis la création de l’ACFÉO, en passant par la création des plus importants organismes francophones en Ontario, pour en arriver à la fondation de l’AFO.

Date par date, elle a mentionné les avancées des francophones de l’Ontario, en éducation, son sujet de prédilection, mais aussi dans les services en français et aujourd’hui la santé, le domaine le plus préoccupant pour l’avenir.

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Pour Mariette, les francophones sont aujourd’hui, en l’état des services en français en santé, au même point qu’ils étaient en éducation dans les années 50.

Elle a terminé son intervention en répondant à la question qu’on lui pose le plus souvent: quand les francophones n’auront plus besoin de se battre pour leurs services en français?

La réponse est sans appel: «jamais!» Signé Mariette Carrier-Fraser!

Suite à cette intervention, c’est l’avocat Ronald Caza qui a pris place devant le micro pour parler du droit, outil indispensable des minorités face aux majorités écrasantes et puissantes.

À travers de multiples exemples, le spécialiste a montré comment les francophones se sont historiquement rassemblés lorsque leurs droits étaient en danger, bafoués.

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Acteur majeur, avec notre actuel commissaire aux langues officielles François Boileau, de la bataille juridique de l’hôpital Montfort, Ronald Caza croit savoir que c’est dans l’adversité que la communauté francophone est la plus soudée.

Comparant les acquis des francophones hors Québec à ceux des anglophones du Québec, Ronald Caza explique que les deux communautés vivent des situations très différentes.

Les anglophones du Québec n’ont pas peur de l’assimilation et invitent le plus de monde possible à rejoindre leurs écoles par exemple, alors que les francophones tentent quant à eux d’éloigner au maximum les anglophones et nouveaux arrivants non francophones de leurs écoles par peur de se faire assimiler.

Selon l’avocat, il est essentiel que les francophones prêtent une attention particulière à ce qu’il se passe dans leur vie de tous les jours pour garder leur langue. «Il faut faire des efforts» assène-t-il. Tous les jours, il y a des choix à faire, de savoir si l’on vit en français ou non.

Il a terminé son intervention en soulignant le cas de l’affichage bilingue à Russell. Tous ces combats déterminent le taux de francophones qui resteront francophones encore une journée de plus mentionne l’avocat.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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