Comment un film peut-il attirer les foules d’un océan à l’autre? Les artisans de Bon Cop, Bad Cop pensent avoir trouvé la formule: parler de hockey et rire des différences entre francophones et anglophones! Après avoir fracassé de nombreux records au box-office québécois la semaine dernière, l’équipe de Bon Cop, Bad Cop était gonflée à bloc mercredi dernier lors de l’avant-première torontoise du film.
Tapis rouge, mise en scène policière, distribution de matériel promotionnel sans oublier la traditionnelle machine à fumée: Alliance Atlantis a mis le paquet pour souligner le lancement torontois du blockbuster québécois de l’été.
Tour à tour ont défilé, tout sourire, Érik Canuel, réalisateur, Kevin Tierney, producteur, ainsi que les acteurs Patrick Huard, Rick Mercer, Rick Howland, Ron Lea et Sarain Boylan. «On ne s’attendait pas du tout à avoir un si grand succès pour notre première semaine au Québec», a lancé Patrick Huard en descendant le tapis rouge devant le cinéma Paramount.
Durant son premier week-end sur les écrans de la province voisine, Bon Cop, Bad Cop a cumulé des recettes de 1,4 million $, devançant Les Boys III (1,2 millions $) et Séraphin – Un homme et son péché (1,1 million $). Puis, trois jours plus tard, le film a franchi la barre des 2 millions $, devenant du coup le film de l’histoire du cinéma québécois à avoir franchi le plus rapidement ce plateau.
Les artisans du film n’ont toutefois jamais caché leur ambition: percer le marché canadien d’un océan à l’autre. Ce qu’aucun film québécois n’a encore véritablement réussi et là où Maurice Richard a déçu il y a à peine quelques mois. Les premières réactions du public anglophone s’avèrent toutefois fort encourageantes. Ce sont les salles anglophones du Québec qui ont enregistré le plus grand nombre d’entrées depuis le lancement du film.