Rare sont les romans islandais traduits en français. C’est le cas de Sótt, écrit par Ragnar Jónasson dont la famille est originaire de Siglufjördur, un des villages les plus isolés du nord de l’Islande.
Une partie de l’action se déroule dans ce fjord bloqué entre la côte et les hautes montagnes, «le genre d’endroit où on perd facilement la tête» en raison de l’isolement, du froid et de la noirceur.
Nous sommes en 2012 et la police est appelée à revisiter la mort d’une femme, 55 ans passés. Elle serait décédée après avoir confondu un pot de sucre et un pot de mort-aux-rats.
Plusieurs croient à un suicide, mais son soi-disant neveu en doute. Il a une photo qui le montre à cinq mois avec ses parents, son oncle, sa tante et un jeune homme qui le porte dans ses bras. Personne ne sait qui est ce jeune homme…
Vaut mieux cacher la vérité
L’auteur échafaude toute une intrigue où le policier qui fait enquête se sent mal à l’aise de résoudre le mystère, où il se demande s’il vaut mieux cacher la vérité. «Il s’était efforcé de faire la lumière sur le passé, mais peut-être n’avait-il rien arrangé.»