Fouiller les réseaux sociaux, tels que Facebook et Instagram, analyser les vidéos YouTube, décortiquer les images satellites de Google Earth… Voici la méthode d’investigation des journalistes de Bellingcat.
Tout commence au début de l’année 2012, lorsque le conflit syrien éclate. Eliott Higgins, un Britannique au chômage qui n’est ni journaliste ni analyste politique, crée alors un blogue pour publier des enquêtes sur les armes employées par le régime Bachar Al-Assad, réalisées à partir d’informations disponibles en ligne uniquement.
Peu à peu, il construit un site, qui prend en 2014 le fameux nom de Bellingcat (inspiré d’une fable dans lequel des souris accrochent des grelots aux chats). Avec les conseils qui y sont prodigués pour rechercher des informations sur le Web, Eliot Higgins entend développer de nouvelles méthodes journalistiques.
Les 88 minutes du documentaire Bellingcat – Truth in a Post-Truth World, à l’affiche du festival torontois HotDocs les 30 avril, 1er et 3 mai, nous plongent dans l’univers de ces citoyens qui sont au service de la vérité. Leur quotidien, leurs outils, leurs obstacles…
«La méthode Bellingcat» a le vent en poupe
Le groupe Bellingcat compte une dizaine de journalistes enquêteurs, dispersés dans le monde entier.