Les deux premiers «bébés à trois parents» conçus pour traiter un problème de stérilité du père devraient naître au début de 2017. Le bébé dont les médias ont beaucoup parlé en septembre avait, pour sa part, été conçu par la même technique afin d’éviter un problème héréditaire.
On parlait alors de «trois» parents parce qu’une deuxième femme avait fait don d’une partie minime mais essentielle de son bagage génétique — les gènes mitochondriaux — afin de remplacer les gènes défectueux de la mère.
Mais que cette technique soit aussi utilisée parce qu’un des parents est infertile prend les observateurs par surprise, alors qu’ils en étaient encore à s’interroger sur le caractère éthique de la première expérience.
Il faut savoir que la technique est encore interdite aux États-Unis, depuis que des tentatives de faire naître un bébé à partir de l’ADN de trois parents, dans les années 1990, avaient entraîné des problèmes génétiques chez deux des fœtus.
Une des craintes est aussi qu’au contraire des manipulations génétiques faites sur un embryon afin d’améliorer sa qualité de vie, les changements effectués sur les gènes mitochondriaux seront probablement transmis aux descendants.
Le magazine New Scientist a appris que les deux futurs bébés, une fille et un garçon, en étaient respectivement à leurs 26e et 20e semaines de gestation.