Le 29 novembre prochain à Toronto, la fameuse graveuse d’art, sculpteure, peintre, artiste d’installations Betty Goodwin entrera en scène. Pas en chair et en os bien sûr! Mais on sentira sa présence par le truchement d’une pièce chorégraphique dirigée par Marie-Josée Chartier, Bas-reliefs.
En décembre dernier, suite à l’invitation de Danse-cité à Montréal, la chorégraphe de renom a accepté de monter un spectacle dans le cadre du programme Traces-interprètes. Devenue directrice artistique du projet, elle a fait appel à deux chorégraphes, Ginette Laurin et Guillaume Bernardi. C’est également elle que l’on retrouve sur scène aux côtés du danseur Dan Wild. Neuf autres artistes de Montréal et Toronto se sont joints au projet, apportant chacun leur talent de musicien, scénographe, designer vidéo…
Mais n’est-ce pas un peu frustrant de ne pas chorégraphier cette pièce lorsqu’on en a les compétences? «Bien sûr, c’était un peu frustrant, non parce que je n’étais pas contente de ce qui se faisait, mais parce que moi aussi j’avais mes idées! Mais avec Guillaume Bernardi comme chorégraphe, Dan et moi pouvions amener beaucoup de nous comme interprètes.»
Pour Marie-Josée Chartier, la trame du projet était toute trouvée. «J’ai déjà créé deux oeuvres à partir de toiles de Betty Goodwin et comme je ne voulais pas partir de rien, mon point de départ a donc été l’oeuvre de cette artiste. C’est l’inspiration de ses oeuvres qui s’est infiltrée dans notre pièce. Chacun des deux chorégraphes a ensuite pris une piste qui l’inspirait.»
L’influence de l’artiste visuelle est omniprésente dans la pièce: les murs sont en fait un canevas peint, les vidéos apportent de la texture, de la couleur, dans le décor un tremplin est présent et permet de rappeler ces silhouettes flottantes que l’on retrouve chez Betty Goodwin, le thème de l’eau est également récurrent…