Ballet National du Canada: Entre le réel et le surnaturel

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 16/03/2010 par Annik Chalifour et Esther Vlad

Jeudi dernier, Le Ballet National du Canada présentait la première d’une série de spectacles du ballet Le Lac des cygnes au Four Seasons Centre for the Performing Arts: la symbiose parfaite des deux danseurs principaux, le couple Heather Ogden et Guillaume Côté, a inondé l’auditoire d’émotions. Les représentations se poursuivront jusqu’au 21 mars

Le Lac des cygnes, inspiré d’une légende allemande, est un ballet en quatre actes sur une musique de Pyotr Ilyich Tchaïkovski et un livret de Vladimir Begichev.

Considéré comme un des ballets les plus célèbres, Le Lac des cygnes est joué régulièrement dans le monde entier. Il est le premier ballet dont la musique fut créée par un compositeur symphonique: composé en 1876 par Tchaïkovski, Le Lac des cygnes a été créé au Théâtre Bolchoï de Moscou en mars 1877.

L’histoire du Lac des cygnes en tant que ballet à succès commence en 1895, à l’époque où Marius Petipa, l’un des fondateurs du ballet russe moderne, décide de remonter l’oeuvre en hommage à Tchaïkovsky.

Cette version demeure la plus répandue: c’est l’exemple même de l’oeuvre où l’introduction d’éléments personnels de la vie du compositeur a révolutionné la conception et la vision de la musique. Un des ballets les plus vénérés de tous les temps, Le lac des cygnes créé il y a plus d’un siècle en Russie reste un grand classique, exaltant toute une gamme d’émotions.

Publicité

Le prince Siegfried, interprété par Guillaume Côté (jeudi 11 mars), et Wolfgang, son tuteur, font la fête quand arrive un messager de la reine qui annonce sa venue.

Celle-ci cherche depuis longtemps une épouse pour le prince, contre son gré. Dépités, les amis vont chasser dans la forêt.

Au bord d’un lac, dans un moment d’isolement, Siegfried rencontre des cygnes qui se transforment en jeunes filles. L’une d’elles, la princesse Odette, a les faveurs du prince et lui rapporte le maléfice lancé par le magicien Rotbart: cygne le jour, femme la nuit, ainsi doit-elle vivre jusqu’à ce que le sortilège soit rompu par un mariage.

Le récit se termine par l’oeuvre maléfique de Rotbart, provoquant la mort tragique du prince frappé par une tempête au bord du lac des cygnes.

La version du chorégraphe James Kudelka a été présentée pour la première fois par Le Ballet National du Canada en 1999.

Publicité

Le spectacle apporte une richesse dans la chorégraphie, il refait l’équilibre entre le sensuel et le lyrisme, renforce la tension entre l’innocence et l’expérience, la fascination et le pouvoir symbolique, le naturel et le surnaturel qui prédomine dans l’histoire et lui redonne son pouvoir mythique pour mieux toucher le public.

Les décors et costumes, oeuvres de Santo Loquasto, proposent un cadre idéal pour exprimer et captiver l’intensité du spectacle, dont les deux couleurs du cygne, le blanc, illustrant la spiritualité et l’innocence, et le noir, évoquant la sensualité et l’élitisme.

La danseuse principale Heather Ogden, dans le rôle tantôt cygne tantôt princesse, transmet une rare sensibilité. Elle forme avec son partenaire le prince Siegfried, un couple en harmonie sans égal.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur