Le bacon et les autres viandes transformées seraient à classer parmi les agents «cancérogènes certains», et la viande rouge, parmi les cancérogènes «probables», selon ce qu’indiquait récemment l’Organisation mondiale de la santé.
Dossier clos? Pas tout à fait. Le plutonium est dans la même liste que le bacon, ce qui n’éclaire pas beaucoup les carnivores. Des questions et des réponses:
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) serait-elle nulle en communications?
C’est la question qui n’a pas tardé à circuler lundi lorsque, aux premiers reportages faisant état de cette nouvelle classification, des blogueurs et des journalistes ont rapidement greffé le fait que la liste du Centre international de recherche sur le cancer — une branche de l’OMS — compte 478 produits répartis en seulement quatre catégories: lien certain avec le cancer, lien «probable», lien «possible», et «non classifié» (faute d’un nombre suffisant d’études).
Aucune autre distinction n’est faite quant aux doses dangereuses. C’est la raison pour laquelle, parmi les cancérigènes «probables», l’acrylamide, un sous-produit du café, côtoie les rayons ultraviolets — et, à présent, la viande rouge. Et que parmi les «certains», le plutonium côtoie l’amiante, le tabac, l’arsenic — et à présent, la viande transformée.
Les mêmes difficultés à vulgariser avaient suivi l’arrivée du téléphone cellulaire sur la liste des cancérigènes «possibles» en 2011.