Elle frappe surtout les jeunes, âgés de 15 à 30 ans. Et malgré sa composante en partie génétique, la schizophrénie s’explique encore mal et constitue toujours un casse-tête pour la communauté médicale.
Mais les nouveaux outils utilisés en génomique redonnent espoir. «La bio-informatique révolutionne notre pratique. Maintenant, on ne fait plus que cibler certaines régions du cerveau, on regarde tout», explique Simon L. Girard, doctorant en biologie moléculaire à l’Université de Montréal.
De fait, les algorithmes de comparaison de données traitent maintenant de très grands fichiers. En ayant recours à la bio-informatique, l’équipe de Guy A. Rouleau – à laquelle appartient le jeune chercheur – a pu ainsi passer au crible le génome complet de 14 patients atteints de schizophrénie et leurs parents.
Modifications sur l’ADN
L’analyse de 38 millions de marqueurs a mis à jour 15 mutations génétiques en lien avec la maladie dont 4 s’avéreraient plus rares.
Bien qu’il soit fréquent de retrouver des mutations uniques ou privées d’un individu à l’autre, les chercheurs sont très optimistes quant à leur découverte. En effet, les 14 patients portent les mêmes modifications sur leur ADN.
Et les premières comparaisons avec d’autres patients répertoriés dans la banque de données du Centre hospitalier universitaire de Sainte-Justine semblent leur donner raison. «Chez les 400 patients souffrant d’autres maux, dont 150 constituent le groupe de contrôle, ces mutations sont absentes», confirme le chercheur.