Encore de nos jours, l’autisme reste une maladie méconnue et énigmatique. Le 11 juin dernier, l’Alliance française de Toronto organisait un café scientifique autour de ce trouble du développement, animée par le Dr. Evdokia Anagnostou, neurologue pédiatrique et clinicienne à l’Université de Toronto, et le Dr. James Bebko, professeur dans le programme de Psychologie Clinique Développementale de l’Université de York.
À cette occasion, nous avons interviewé les parents du jeune Éric, 13 ans, atteint d’autisme.
Si tous les cas sont différents, l’autisme est souvent diagnostiqué chez les enfants aux alentours de 2-3 ans, quand le langage tarde à se mettre en place.
Médecin, spécialiste, orthophonistes:«Il a fallu un an en tout pour que le diagnostic formel soit établi», explique Jean Luc, le père d’Éric. «C’est un moment dévastateur pour les parents, sans aucun doute. À partir de là, c’est 24h sur 24h, 7 jours sur 7. Mais avec les années, on apprend à vivre avec.»
Éric est scolarisé à l’école Monseigneur-de-Charbonnel, au nord de Toronto, dans une classe spécialisée «Préparation à la vie». «Aujourd’hui, il est relativement facile de trouver une école une fois le diagnostic établi. Il y a 10 ans de cela, il fallait se battre, peu de directeurs d’école étaient disposés à accueillir un enfant autiste dans leur établissement», explique sa mère Brigitte.