Au ROM cet été: l’âge d’or de l’art flamand

Le Musée royal de l’Ontario (ROM) accueille Vice, vertu, désir, folie: Trois siècles de chefs-d’oeuvre flamands, une exposition qui transportera les visiteurs au cœur de l’âge d’or de la Flandre.

À l’affiche du 28 juin au 18 janvier, cette fresque du Moyen-Âge, de la Renaissance et du Baroque témoigne de l’effervescence et de la créativité aux Pays-Bas.

Puisant à l’exceptionnelle collection d’art flamand de la Fondation Phoebus, l’exposition vous fera découvrir la Flandre de 1400 à 1700 au prisme des oeuvres des plus grands artistes de l’époque: Pierre Paul Rubens, Antoine van Dyck, Hans Memling, Jan Gossaert, Jan Brueghel, Clara Peeters, Jacob Jordaens, Frans Francken II et Michaelina Wautier…

Naissance de la peinture à l’huile

Vice, vertu, désir folie dresse le constat de plus de trois siècles de dynamisme et d’invention artistiques, y compris la naissance de la peinture à l’huile.

L’exposition rassemble plus de 80 peintures d’exception rarement montrées, ainsi que des objets d’art décoratif et des bronzes remarquables.

«Vice, vertu, désir, folie démontre la vivacité de cette époque artistique et l’influence qu’elle continue d’exercer sur notre monde», affirme Josh Basseches, directeur général du ROM. «Les peintures, les sculptures et pièces d’argenterie réunies dans l’exposition traitent de thèmes intemporels – de la mondialisation à la nature humaine – qui trouveront écho auprès des visiteurs.»

La Flandre: petite mais puissante

«Cette exposition transporte les visiteurs au cœur de la Flandre historique – une petite mais puissante société qui cherche à s’imposer dans un monde ouvert en constante évolution.»

«Les artistes jouent un rôle fondamental, inventant de nouveaux genres, de nouveaux styles, voire le marché de l’art tel que nous le connaissons», ajoute la commissaire invitée Chloé Pelletier, du Musée des beaux-arts de Montréal.

À cette époque, c’est en Flandre où vit l’élite intellectuelle et commerciale de l’Europe. Les centres financiers Bruges, Gand et Anvers se distinguent aussi par leur influence artistique.

Portraits et comportements

Une section de l’exposition est consacrée à l’art religieux. Une autre s’articule autour de l’art du portrait: de riches citadins commandent des portraits d’eux-mêmes et de leur famille.

On trouve des tableaux représentant des comportements qui, à l’époque, risquent de mener à des excès – avarice, luxure et gourmandise. Conçues pour divertir, ces scènes de genre sont en quelque sorte le miroir de la société.

L’intérêt renouvelé pour l’art et la culture de l’Antiquité gréco-romaine donne lieu à des oeuvres mariant mythologie et histoire naturelle – y compris des études anatomiques.

L’instabilité politique associée à la Réforme protestante qui secoue l’Europe au 16e siècle a des répercussions sur la production artistique. Beaucoup d’artistes connus réalisent des oeuvres représentant les bouleversements politiques de l’époque.

Immense influence

L’exposition Vice, vertu, désir, folie témoigne d’un courant artistique qui a influencé toute la culture visuelle contemporaine.

L’exposition s’accompagne d’un ouvrage richement illustré de 432 pages publié sous la direction de Katharina Van Cauteren, directrice de la chancellerie de la Fondation Phoebus. Intitulé De Memling à Rubens: l’âge d’or de la Flandre, l’ouvrage est offert en versions française et anglaise à la Boutique du ROM.