Au bout de ses doigts, un Stradivarius

Caroline Chéhadé se produisait à l'Alliance française de Toronto samedi

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Publié 11/02/2014 par Magalie Homo

Caroline Chéhadé, que les Torontois ont pu découvrir dans un programme double samedi à l’Alliance française, est une talentueuse violoniste montréalaise de 31 ans. Son parcours est étonnant. Deux fois gagnante du Concours de la Banque des Instruments de musique, on lui décerne en 2009 un Stradivarius Windsor-Weinstein de 1717. Elle remporte le Prix d’Europe et apparaît comme soliste avec l’Orchestre Métropolitain, l’Orchestre du Centre national des Arts, I Musici de Montréal et l’Orchestre philharmonique de Timisoara en Roumanie. Son talent est salué par des violonistes du monde entier.

Voyage à travers la passion de cette jeune femme née avec un archet dans la main:

Le violon, une révélation?

«Le violon c’est arrivé un peu par hasard. Ma mère adorait le violon. J’ai fait un peu de piano quand j’étais toute petite, mais quand j’ai dû choisir, j’ai choisi le violon. Je trouve que c’est un instrument assez social parce qu’on est amené à jouer en groupe. Ce qui fait qu’aujourd’hui j’ai quasiment toujours joué que du violon. Je me considère vraiment chanceuse. Parce que ce n’est pas donné à tous les musiciens et tous les violonistes de vivre de sa musique.»

Confession d’un Stradivarius?

«C’est une collaboration avec plusieurs collègues. Cela coïncide avec l’époque à laquelle j’ai reçu le prix décerné par le Conseil des Arts du Canada. Cela s’est fait naturellement, de fils en aiguille. Il faut savoir qu’aujourd’hui il reste à peu près 500 stradivarius dans le monde. C’est un instrument assez rare et qui a un côté très mystérieux. Confidence d’un Stradivarius c’est justement découvrir l’histoire de cet instrument. Il y a une narratrice qui a réussi a tout mettre dans un monologue, toute l’histoire. En fait elle incarne l’instrument, elle le personnifie. C’est comme si c’était l’instrument lui-même qui vous parlait. C’est ludique et pour tout public.»

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Vos activités du moment?

«J’ai plusieurs engagements. Je suis violon soliste dans des orchestres comme l’Orchestre symphonique de Longueuil et je voyage beaucoup. Samedi soir à Toronto, c’était un programme très varié basé sur la couleur, le style Jazz et le violon du début du XXe siècle. Le titre c’est: The American in Paris. On y retrouvait des airs de Ravel, Carmen… J’adore!»

Styles musicaux?

«J’adore pouvoir reproduire un style musical le plus fidèlement possible. Nous sommes un peu comme des acteurs qui doivent interpréter un rôle. On doit se mettre dans la peau du compositeur. S’imprégner le plus possible de la musique pour pouvoir la reproduire de manière la plus fidèle. Un violoniste de jazz a souvent des années et des années d’expérience, on ne peut pas entièrement égaler son talent, mais on peut au moins essayer de s’en approcher. Il y a tellement de styles différents je ne saurais pas dire lequel je préfère. Moi ce que j’aime: jouer du violon. Tant que je joue du violon je suis contente.»

La suite des choses?

«Continuer mon art. Tout ce que je fais c’est déjà idéal. Je travaille pour que chaque nouvelle opportunité qui se présente à moi soit encore mieux. Je voudrais pouvoir fournir encore plus. Le concert qui a eu lieu samedi à l’Alliance française, dans un contexte idéal je voudrais pouvoir faire ça, mais de manière beaucoup plus régulière.»

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