Caroline Chéhadé, que les Torontois ont pu découvrir dans un programme double samedi à l’Alliance française, est une talentueuse violoniste montréalaise de 31 ans. Son parcours est étonnant. Deux fois gagnante du Concours de la Banque des Instruments de musique, on lui décerne en 2009 un Stradivarius Windsor-Weinstein de 1717. Elle remporte le Prix d’Europe et apparaît comme soliste avec l’Orchestre Métropolitain, l’Orchestre du Centre national des Arts, I Musici de Montréal et l’Orchestre philharmonique de Timisoara en Roumanie. Son talent est salué par des violonistes du monde entier.
Voyage à travers la passion de cette jeune femme née avec un archet dans la main:
Le violon, une révélation?
«Le violon c’est arrivé un peu par hasard. Ma mère adorait le violon. J’ai fait un peu de piano quand j’étais toute petite, mais quand j’ai dû choisir, j’ai choisi le violon. Je trouve que c’est un instrument assez social parce qu’on est amené à jouer en groupe. Ce qui fait qu’aujourd’hui j’ai quasiment toujours joué que du violon. Je me considère vraiment chanceuse. Parce que ce n’est pas donné à tous les musiciens et tous les violonistes de vivre de sa musique.»
Confession d’un Stradivarius?
«C’est une collaboration avec plusieurs collègues. Cela coïncide avec l’époque à laquelle j’ai reçu le prix décerné par le Conseil des Arts du Canada. Cela s’est fait naturellement, de fils en aiguille. Il faut savoir qu’aujourd’hui il reste à peu près 500 stradivarius dans le monde. C’est un instrument assez rare et qui a un côté très mystérieux. Confidence d’un Stradivarius c’est justement découvrir l’histoire de cet instrument. Il y a une narratrice qui a réussi a tout mettre dans un monologue, toute l’histoire. En fait elle incarne l’instrument, elle le personnifie. C’est comme si c’était l’instrument lui-même qui vous parlait. C’est ludique et pour tout public.»