Arrivée à Terre-Neuve-et-Labrador comme réfugiée politique en 1990, l’artiste bulgare Vessela Brakalova a continué sa carrière de graphiste dans son pays adoptif. Elle exposera cet été à la Biennale Bonavista. Son parcours est toutefois loin d’avoir été facile.
Née en Europe communiste durant la Guerre froide, Vessela Brakalova a grandi à Sofia, capitale de la Bulgarie. Elle a entrepris une formation artistique dès l’âge de 12 ans. Elle a ensuite obtenu une maîtrise en beaux-arts et a travaillé dans le domaine de l’édition dans son pays.
Mais sa vie a basculé à l’âge de 30 ans, lorsqu’elle a pris la décision difficile d’immigrer au Canada et de quitter son pays natal. Mère célibataire, elle voulait offrir une vie meilleure, et surtout plus sécuritaire, à sa fille.
«C’était un saut dans l’inconnu», se rappelle l’artiste. «J’avais fait mes recherches et le Canada était une forte possibilité. Je pensais qu’il offrirait surement les meilleures opportunités pour les nouveaux arrivants et une diversité que je recherchais. Et comme [Terre-Neuve-et-Labrador] n’était pas très peuplée, j’ai pensé qu’elle pourrait accueillir plus de nouveaux arrivants!»
Artiste reconnue
Vivant maintenant dans la province depuis 31 ans, Vessela Brakalova est bien intégrée avec le monde artistique local de St. John’s.