Inspiré par la nature des Laurentides, intéressé aux légendes des Premières Nations, le sulpicien Arthur Guindon a laissé une oeuvre artistique et philosophique injustement méconnue.
Né à Saint-Polycarpe, une petite ville près de Vaudreuil au Québec, c’était le fils de Michel Guindon (1816-1881) et de Marie-Louise Bézénaire (1827-1915). Son père, autrefois marchand à Ruisseau Saint-Hyacinthe puis à Williamstown (Haut-Canada), était cultivateur et juge de paix.
Nous connaissons très peu de choses de l’enfance d’Arthur Guindon. Il habitait sur la terre familiale et il a probablement fréquenté l’école du village. Ses parents le destinaient à des études plus poussées.
Formation intellectuelle
En janvier 1881, son père décède d’une crise cardiaque alors qu’il animait une assemblée politique à Coteau-Landing, ce qui n’a pas empêché Arthur de commencer des études au collège de Montréal à l’automne 1881. Mais il lui fallu les interrompre au printemps suivant à cause des importantes nécessités de la ferme familiale.
Une tradition de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice prétend qu’il aurait été bûcheron avant son état ecclésiastique. On croit qu’il a travaillé quelques années dans les chantiers forestiers pendant l’hiver en y gagnant un salaire d’appoint qu’il versait peut-être en partie à sa famille.