Le plus ancien centre de recherche sur la littérature, la culture et l’histoire du Canada français a célébré son cinquantième anniversaire cette année. Il s’agit du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) de l’Université d’Ottawa, fondé le 2 octobre 1958. Ce Centre est aujourd’hui dirigé par Yves Frenette, ancien professeur au Collège Glendon de l’Université York, à Toronto.
À l’occasion de ce cinquantenaire, un livre de 136 pages et 106 photos ou reproductions archivistiques est consacré au CRCCF. Les six chapitres de cet album souvenir sont signés par une équipe de huit professeurs et chercheurs: Michel Bock, Andrée Chenard, Rolande Faucher, Yves Frenette, Michel Gaulin, Yolande Grisé, Michel Lalonde et Paul Wyczynski. Collectivement, ces huit auteurs présentent un demi-siècle d’histoire en mettant l’accent sur les orientations du CRCCF, tout en parlant de ses réalisations et des problèmes qu’il a dû affronter.
Je ne peux évidemment pas résumer chacun des six chapitres de cet ouvrage. Je m’arrête volontairement à un seul d’entre eux, soit «Le CRCCF et la communauté franco-ontarienne». «C’est en tant que centre d’archives que le CRCCF noua un premier lien avec la communauté franco-ontarienne», écrit Rolande Faucher. Lorsque que l’Association canadienne-française d’éducation de l’Ontario (ACFEO) devient l’ACFO en 1969, les archives de 60 ans cherchaient un gardien et le CRCCF accepta ce rôle, élargissant du coup sa vocation. L’année suivante, Roger Saint-Denis donna au Centre les archives du Comité franco-ontarien d’enquête culturelle.
En 1971, le CRCCF hérita des archives de Gaston Vincent, ancien président de l’ACFEO. Puis, en 1976, il publia le premier tome de l’Inventaire des documents de l’Association canadienne-française de l’Ontario. Le Centre se vit ensuite confier les archives de personnalités telles que Laurier Carrière, Roland Bériault, Rémy Beauregard, Don Boudria, Jean-Robert Gauthier et Omer Deslauriers. Le CRCCF devint aussi dépositaire des archives de plusieurs organismes culturels, notamment Théâtre Action, les Éditions L’Interligne et le Théâtre de la Vieille 17, «Désormais, l’Ontario français constituerait le sujet de plusieurs projets de recherche et d’activités de diffusion.