Le monde théâtral francophone n’est pas absent du débat entourant l’appropriation culturelle. En milieu minoritaire, la réflexion amorcée fait-elle davantage référence à un réflexe défensif ou à une attitude proactive?
Depuis que le metteur en scène québécois Robert Lepage a subi les foudres des communautés noires et autochtones pour deux de ses spectacles, SLAV et Kanata, les directeurs artistiques de toute la francophonie s’interrogent.
«On a organisé une discussion sur le sujet lors de nos stages en perfectionnement professionnel au Banff Centre en novembre dernier», indique Mélanie Tremblay, la responsable des communications à l’Association des théâtres francophones du Canada (ATFC).
Le rôle de l’organisme est de donner des outils de réflexion sur ce type d’enjeu, «mais il en revient aux compagnies de prendre la responsabilité de considérer le sujet ou non.»
Bon voisinage
Pour Joël Beddows, le directeur artistique du Théâtre français de Toronto, l’appropriation culturelle est avant tout une question d’éthique. «Il existe autour de nous des communautés fragilisées par des contextes historiques, par exemple.»