Les cas de rougeole en Californie et ailleurs, depuis janvier, sont causés par des parents qui ont refusé de faire vacciner leurs enfants. Mais pour les convaincre, il va falloir se lever de bonne heure.
«Ce n’est pas un problème de vaccin contre la rougeole qui ne fonctionne pas. C’est un problème de vaccin contre la rougeole qui n’est pas utilisé», a dénoncé le 29 janvier le Centre américain de contrôle des maladies (CDC).
En date du 31 janvier, les autorités américaines recensaient un peu plus de 100 cas à travers leur pays, dont 91 en Californie, et parmi ceux-ci, 27 dans le comté d’Orange, patrie de Disneyland, là où tout a commencé pendant le temps des Fêtes.
La contre-attaque n’a toutefois pas tardé. Dans des reportages ici et là, des parents antivaccination défendent fermement leur choix, même quand leur enfant est interdit d’école.
Rien d’étonnant pour Brendan Nyhan, un professeur de sciences politiques au New Hampshire qui vient de publier une étude sur la solidité des croyances.
Pour cette étude, des centaines de résidences ont reçu l’un des quatre messages suivants sur la vaccination: l’un du CDC, expliquant pourquoi il n’existe aucun lien entre vaccin et autisme; le deuxième, énumérant les dangers que permet d’écarter le vaccin RRO (rougeole-rubéole-oreillons); le troisième consistant en des photographies d’enfants qui ont souffert de rougeole; et le quatrième, du CDC, racontant l’histoire d’un enfant qui a failli en mourir. Un groupe-contrôle n’a reçu aucune information.