On s’entend pour dire que certains résultats en psychologie ne peuvent être généralisés parce que les participants des études sont souvent issus d’un petit sous-ensemble non représentatif de la population mondiale.
Se pourrait-il qu’il en soit de même avec des animaux de laboratoire? S’il en est ainsi, les études comportementales — allant des insectes jusqu’aux primates — pourraient être biaisées.
Un nouveau cadre de recherche aiderait à éviter ces biais, annoncent deux biologistes britanniques dans la revue Nature. Par exemple, certains protocoles d’échantillonnage sont susceptibles de piéger les animaux les plus audacieux, ce qui pourrait fausser les résultats.
Niveau «d’étrangeté»
Les deux auteurs proposent l’acronyme, STRANGE (Self-selection and Trappability, Rearing history, Acclimation and habituation, Natural changes in responsiveness, Genetic make-up, Experience) qui dénombre les biais les plus significatifs: la capture et l’auto-sélection, l’historique d’élevage, l’acclimatation et l’adaptation, les changements naturels de la réactivité, la génétique et l’expérience.
Ils sont d’avis que les chercheurs devraient se servir de ces critères pour définir le niveau «d’étrangeté» de leurs sujets d’étude — et l’inclure lors de la publication de leurs travaux, afin que les réviseurs puissent évaluer la portée du biais.