Après avoir publié douze recueils de poésie et neuf traductions littéraires, Andrée Christensen nous offrait un premier roman en 2007: Depuis toujours, j’entendais la mer (prix Christine-Dumitriu-van-Saanen). Elle récidive avec La mémoire de l’aile, un œuvre soutenue à la fois par une écriture maîtrisée et une pensée débridée. Ce roman est pour vous si vous êtes ouverts à un univers où «le connu se déforme en géographies des ténèbres», où «les arbres sont musiciens et les oiseaux poètes».
Le roman dépeint et dissèque trois figures réunies en un seul personnage énigmatique: Angéline, Lilith et Mélusine. Il s’agit d’une femme-corneille.
«Née de la forêt, la forêt l’habite», elle est son état d’âme. Tout au long du roman, les prénoms revêtent une grande signification.
«La vie a plus d’une fois déchiqueté mon nom. J’ai atteint l’abîme, connu la nudité absolue.
Toute chute exige une métamorphose. La transformation ourdit toujours un nom qui lui correspond, qu’on choisisse ou non de l’entendre et de l’accepter. C’est la force du nom nouveau qui façonne, enfante, aide à remonter à la surface.»