André Paiement est la cheville ouvrière de la pièce Moé j’viens du Nord, ’stie (1971). On s’accorde à dire qu’il est le «fondateur» du théâtre franco-ontarien. Il a privilégié le travail par osmose et proposé une démarche qui fait encore école aujourd’hui.
Né à Sturgeon Falls le 28 juin 1950, il y a 70 ans presque jour pour jour, et décédé le 23 janvier 1978, André Paiement laisse derrière lui des œuvres comme Et le septième jour… (1971), À mes fils bien-aimés (1972), La vie et les temps de Médéric Boileau (1973), Lavalléville (1974) et l’adaptation du Malade imaginaire de Molière (1975). Lavalléville est sa seule création solo.
Étudiant au Collège du Sacré-Cœur de Sudbury, Paiement a été exposé très jeune à la culture théâtrale. Plus tard, il va connaître l’expérience des théâtres de poche au Québec et des pocket theaters à Toronto, pour la transplanter en Ontario français.
Travailler par osmose
«Il a vite appris à vivre et à travailler par osmose. Il acceptait volontiers de discuter des personnages et de l’action tout en prenant une bière ou en fumant un joint, mais il passait à l’écriture seul dans sa chambre», note Gaston Tremblay, ami d’enfance et plus tard éditeur des pièces de Paiement chez Prise de parole.
«André s’entourait aussi bien d’un photographe comme Michael Gallagher et d’un musicien comme Marcel Aymar que de comédiens-écrivains pour créer une pièce, précise Gaston Tremblay. Il a fait venir des comédiens d’Ottawa pour un spectacle au Théâtre du Nouvel-Ontario, à Sudbury, et est devenu ni plus ni moins que leur mentor.»