Si l’on soupçonne depuis longtemps que l’Amazonie a jadis abrité des sociétés complexes, les preuves sont cachées sous une épaisse forêt, ce qui les rend invisibles du haut des airs.
Une analyse de données de télémétrie par laser vient de révéler l’existence d’une dizaine de petits sites jusqu’ici inconnus. Et d’en documenter une quinzaine d’autres qui étaient déjà connus.
La culture Casarabe de l’Amazonie
La culture Casarabe, présente dans le Sud-Ouest de l’Amazonie — l’actuelle Bolivie en partie — entre les années 500 et 1400, couvrait à son apogée quelque 4500 km2. Le plus gros site urbain dont il est question ici contrôlait à lui seul quelque 500 km2.
Les chercheurs qui décrivent leurs données dans la revue Nature, en parlent comme d’un «urbanisme à faible densité» de population, unique en son genre dans le bassin amazonien.
La télémétrie par laser, ou lidar, n’a pas que pour but de détecter des ruines. Elle peut littéralement voir à travers les sols pour détecter des traces d’excavation aujourd’hui recouvertes par l’eau ou la végétation.