Un neurimome? Un mot savant qui évoque bien peu de choses… Et qui pourtant peut être fatal. Ce nom désigne une tumeur au cerveau. Le comédien Alain Doom a affronté et surpassé cette maladie. Dans Un neurinome sur une balançoire, il raconte son expérience.
Le Théâtre français de Toronto présente le spectacle du 2 au 6 décembre, au Berkeley Street Theatre. Dans une mise en scène de Joël Beddows, cette pièce est inspirée de la vie du comédien, également professeur à l’Université Laurentienne. Un témoignage qui met en relief l’urgence de vivre. Rencontre:
Pourquoi avoir écrit cette pièce?
Je suis avant toute chose un acteur et un pédagogue. J’ai consacré ma vie aux mots des autres. Je n’ai jamais pensé que je pourrais me frotter à l’écriture. C’était un fantasme.
Le diagnostic médical a été un cataclysme. Il m’a fait réinterroger l’importance de la vie. Celle-ci a commencé à prendre un autre tournant, pas forcément triste. L’intensité de vivre prend une autre dimension.
Pourquoi avoir fait le choix d’une autofiction?
Rimbaud disait: «Je est un autre». Le «je» sur la page a sa propre vie. J’ai eu envie de réellement raconter une histoire. Parfois, la fiction s’éloigne de la réalité.