En centres d’hébergement ou en résidences, des aînés sont séparés de leurs êtres chers en raison des restrictions mises en place par le gouvernement pour freiner la pandémie de CoViD-19. Telle est la réalité de plusieurs personnes âgées depuis le mois de mars.
Que les aînés maîtrisent la situation ou non, ils sont tout de même plongés dans l’isolement. Au cours des derniers mois, l’infirmière auxiliaire Nancy Bélanger a été témoin de plusieurs situations déchirantes.
Morte en 24 heures
L’un des cas est celui d’un homme qui visitait sa femme tous les jours à Extendicare (Sudbury) avant que les visites ne soient interdites.
«Il venait manger ses repas avec elle et la dame était en bonne santé. Tout à coup, il ne pouvait plus venir. Un matin, à son réveil, la dame ne se sentait pas bien. Sa pression était basse et nous avons dû l’envoyer à l’hôpital. Elle est morte en moins de 24 h et son mari n’a pas pu la voir, car l’hôpital ne laissait entrer personne», partage Mme Bélanger.
Double deuil
Dans un autre cas, il s’agit d’une résidente qui a été transférée aux soins palliatifs, où les visites sont permises.