Après avoir publié le récit Ma jumelle m’a quitté dans la dignité, notre collaborateur Paul-François Sylvestre se penche sur un état des lieux de l’aide médicale à mourir et du suicide assisté en Europe et en Amérique dans un court inventaire intitulé tout simplement Le Droit de mourir dignement, toujours aux Éditions du GREF. Il répond à nos questions.
Qu’est-ce que ce livre nous apprend de neuf, qu’est-ce qu’il ajoute au premier?
Ma jumelle… est le récit d’une Canadienne qui a dû se rendre en Suisse pour un suicide assisté puisque la loi canadienne sur l’aide médicale à mourir lui était inutile. Elle ne se trouvait pas en fin de vie, elle allait souffrir pendant dix ou quinze ans encore. On suit son cheminement et l’appui de tous les membres de sa famille.
Le Droit de mourir dignement est un inventaire des pays et États qui ont légiféré sur l’aide médicale à mourir et/ou le suicide assisté. La situation du Canada est analysée en détail.
Et combien y a-t-il de pays ou États?
Outre le Québec et le Canada, il y a cinq pays et cinq États américains. Seuls les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, donc le Benelux, offrent et l’aide médicale à mourir et le suicide assisté depuis le début des années 2000. Les lecteurs seront surpris d’apprendre que le suicide assisté est légal en Suisse depuis 1942.
Est-ce que l’aide médicale à mourir rendue légale au Canada n’est pas une forme de suicide assisté?
Non, l’aide médicale à mourir est administrée par un tiers (un médecin ou sous son contrôle) alors que pour le suicide assisté, c’est le «patient» lui-même qui déclenche sa mort et non un tiers.