Une simple image de gâteau au chocolat vous fait saliver au point de ne plus pouvoir penser à autre chose? Si c’est le cas, c’est que votre cerveau fonctionnerait, en ce moment précis, comme celui d’une personne dépendante, prétend une récente étude québécoise publiée en couverture de l’édition de mai de Cell Metabolism.
À qui la faute? Au ghrelin! Cette «hormone de la faim» produirait d’importantes modulations dans les zones du cerveau responsable de l’appétit. «Elle jouerait un rôle très important pour ceux qui éprouvent de la difficulté à perdre du poids», soutient même le neurologue Alain Dagher.
L’hormone métamorphoserait ainsi les personnes affamées en véritables «junkies» de la nourriture. Produite par l’estomac, cette hormone circule dans le sang et agit, par le biais de récepteurs, sur les cellules du cerveau. «Ces récepteurs sont présents dans l’hypothalamus, qui est le centre de contrôle de la prise de nourriture, et sur les neurones de dopamine, qui jouent un rôle important dans le sentiment de récompense», explique le chercheur.
Quand vous arpentez affamé les rayons de votre supermarché, la nourriture vous paraît plus attirante. Votre hormone — en plein travail à ce moment — doit vraisemblablement permettre à l’organisme de constituer des réserves. Cette stratégie très utile en période de disette devient inutile alors qu’à chaque coin de rue les dépanneurs et autres magasins regorgent de nourriture. Ce serait même néfaste pour votre organisme.