A Taste of France récolte 60 000 $ pour la santé des Premières Nations

James Orbinski, Adrienne Clarkson, Corinne Cayez, Marc Trouyet, Pascal Geffroy, Josette Villavarayan, John Ralston Saul. (Photo: Philippe Davisseau)
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Publié 30/09/2016 par François Bergeron

Le gala gastronomique A Taste of France, sous l’égide du Consulat de France, jeudi soir à la Toronto French School, a permis de récolter 60 000 $ pour le programme de santé des Premières Nations de l’organisme Dignitas International.

Un peu plus de 150 personnes ont déboursé 250$ pour un repas préparé par trois des meilleurs chefs de Toronto: Didier Leroy, Pascal Geffroy et Rodney Alleguede. Certaines personnes ont aussi fait des dons privés.

Une vente aux enchères, menée par Stephen Ranger, de Waddington’s, offrait notamment des oeuvres d’artistes canadiens et des billets d’avion. L’une des toiles s’est vendue 17 000 $.

Plusieurs personnalités, comme le ministre ontarien des Relations avec les autochtones David Zimmer, l’ancienne gouverneure générale du Canada Adrienne Clarkson et son mari le philosophe John Ralston Saul, sont venues écouter Janet Gordon, directrice de la Sioux Lookout First Nations Health Authority, ainsi que le co-fondateur et directeur de Dignitas, James Orbinski, expliquer le travail de leur programme lancé il y a deux ans.

Janet Gordon, directrice de la Sioux Lookout First Nations Health Authority. (Photo: Philippe Davisseau)
Janet Gordon, directrice de la Sioux Lookout First Nations Health Authority. (Photo: Philippe Davisseau)

Le Dr Orbinski, prof aux universités de Toronto et Wilfrid Laurier, était président de Médecins Sans Frontières quand l’organisme a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1999.

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Dignitas travaille aussi en Afrique, notamment au Malawi contre le SIDA. À Sioux Lookout, on veut offrir des solutions de santé «culturellement appropriées» aux Premières Nations vivant en région éloignée.

Le diabète est un problème particulièrement sérieux dans ces communautés, touchant jusqu’à 45% des gens, a indiqué Mme Gordon.

«La clé», souligne le consul Marc Trouyet, qui a déjà été représentant de la France au Programme alimentaire mondial, «est d’inclure ces communautés à toutes les étapes de conception et de mise en oeuvre du programme». Trop souvent, dit-il, «les organismes humanitaires arrivent avec leurs programmes déjà tout faits, travaillent quelque temps sur le terrain et repartent».

«Ça prend de l’argent, mais pas simplement de l’argent», explique-t-il: «ça prend aussi du savoir-faire.» Ici, Dignitas met en oeuvre, avec les communautés locales, des programmes «inclusifs et respectueux de la culture autochtone».

«Nous appuyons le droit des Autochtones de déterminer leurs propres besoins de santé et de s’approprier leur système de santé», lit-on dans le site web de Dignitas.

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«Bien des gens ce soir-là m’ont dit qu’ils n’avaient aucune idée de la situation précaire et des problèmes de santé des Autochtones», rapporte Josette Villavarayan, l’une des instigatrices du gala, qui a donc aussi fait oeuvre de sensibilisation.

David Zimmer, le ministre ontarien des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation. (Photo: Philippe Davisseau)
David Zimmer, le ministre ontarien des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation. (Photo: Philippe Davisseau)

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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