Les cordes de Sinfonia Toronto ont entamé leur 16e saison en octobre dernier, et elle se poursuit encore jusqu’au mois de mai avec de jolis concerts inédits à découvrir. L’orchestre de chambre, constitué d’un noyau de 13 instrumentistes, est mené par son fondateur et directeur musical Nurhan Arman.
À Toronto depuis 17 ans, le violoniste d’origine arménienne, également chef d’orchestre et pédagogue, peut compter aujourd’hui sur un public fidèle. Avec des concerts dans deux salles – au studio Glenn Gould et au George Weston Recital Hall de North York – Sinfonia Toronto propose un répertoire allant de l’époque baroque jusqu’au 21e siècle, avec la particularité de mettre en lumière les œuvres de compositeurs rarement jouées ou méconnues, et de révéler le talent des jeunes interprètes de la relève d’ci et d’ailleurs.
«Il est vrai que Sinfonia Toronto couvre une large palette musicale», confie le maestro Arman en entrevue à L’Express, «ce n’est pas un orchestre spécialisé dans un genre spécifique, comme certains peuvent l’être dans le répertoire baroque, donc je reste ouvert à tous les répertoires.»
«Un artiste complet», poursuit-il, «devrait être en mesure de tout jouer, et pour faire une analogie avec le cinéma, un très bon acteur peut nous faire rire ou pleurer…offrir une palette musicale diversifiée, colorée et de prendre plaisir à partager ces découvertes nous permet également de fidéliser le public et de l’élargir, et ça c’est vital.»
La diversité de programmation est en effet le fruit d’un long processus de travail, car, selon le maestro, chaque saison doit offrir aux musiciens de nouveaux défis, et au public de nouveaux horizons.