Tout le monde n’a pas apprécié de la même façon le récent avertissement aux victimes d’agressions sexuelles lancé par la juge en chef de la Cour suprême du Canada, Beverly McLachlin, qui a affirmé que les plaignantes «doivent avoir des attentes plus réalistes par rapport à un système de justice qui doit protéger des fausses condamnations».
L’organisme Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) réplique que policiers et juristes ont, eux aussi, des «attentes irréalistes de la part des victimes».
«Ils veulent des ‘victimes parfaites’, et ne comprennent pas l’impact d’une agression sexuelle sur une victime.»
Traumatisme
«Une agression sexuelle a de multiples effets qui affectent les victimes tant au niveau physique, que psychologique et émotionnel», affirme Maïra Martin, directrice générale d’AOcVF.
«Les conséquences du traumatisme subi, la culpabilité, la peur ou la honte font que souvent les victimes ne seront pas jugées crédibles lors des différentes étapes du système criminel.»