Des Fourberies West Side Story

Les Fourberies de Scapin au TfT jusqu'au 10 novembre

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Publié 30/10/2012 par Guillaume Garcia

Le public du Théâtre français de Toronto a pu se faire surprendre par la mise en scène originale, colorée, et en chanson, de la pièce de Molière Les fourberies de Scapin, jouée au théâtre Berkeley jusqu’au 10 novembre prochain. «O mia bella Napoli…»

Dans un décor napolitain composé d’un ponton, d’une petite cabane et de linge qui sèche au vent, les comédiens sont apparus au public au rythme d’une chanson jouée en direct par un comédien-guitariste. Après cette belle entrée en scène, il a bien fallu quelques minutes pour s’habituer aux vêtements des comédiens, on ne peut plus colorés!

Du rouge, du bleu, du jaune, du orange, du vert, du léopard, du brillant et du froufrou… Attention les yeux! C’est ainsi qu’on découvrait les personnages principaux de la pièce. Tout d’abord, les deux fils de bourgeois que sont Octave et Léandre, tous deux impliqués dans des histoires d’amour compliquées. Enfin surtout depuis que leurs pères respectifs ont décidé de rentrer de voyage un peu plus tôt que prévu. Leurs mariages avec leurs bien-aimées respectives s’en trouvent quelque peu chamboulés.

La naïveté des personnages est accentuée par la mise en scène qui a choisi de faire d’entre eux des adolescents attardés, les cheveux plein de gel, teints en blond platine ou avec des mèches violettes…

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La véritable performance de la pièce revient sans hésitation à Nicolas Van Burek pour son interprétation de Scapin, tout en maîtrise et dynamisme. Le comédien n’était pas à son premier Molière et cela s’est vu. Le phrasé, le débit et le ton collaient parfaitement au personnage et le jeu se voulait précis et homogène, d’une excellente qualité d’un bout à l’autre de la pièce.

Guy Mignault avait dit avant la première qu’il savait depuis le début qui serait son Scapin; il ne s’était pas trompé! Nicolas Van Burek est époustouflant dans le rôle.

Les deux vieux, Géronte et Argante, sont aussi très drôles, chacun à leur manière dans leurs rôles d’avares prêts à tout pour marier leur fils à qui ils l’entendent. Comme dans de nombreux Molière, tout est bien qui finit bien, mais on ne vous dira pas comment. Chacun son tour de se faire piquer les yeux!

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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