Après avoir fait adopter une motion contre l’islamophobie à Queen’s Park l’hiver dernier, la députée libérale d’Ottawa-Vanier Nathalie Des Rosiers présente un projet de loi privé pour inclure quatre nouveaux motifs de discrimination dans le Code des droits de la personne de l’Ontario.
Si son texte législatif est adopté, il sera interdit – par exemple dans l’emploi et le logement – de discriminer en fonction du statut d’immigration, de la condition sociale, des dossiers de police et de la génétique.
Par la «génétique», ici, on veut dire, par exemple, une maladie ou une histoire de maladie dans la famille (SIDA, cancer…) qui dégoûterait ou effrayerait le propriétaire d’un logement ou un employeur.
La «condition sociale» peut renvoyer à l’apparence trahissant la pauvreté, qui ferait que des personnes se font parfois chasser d’endroits publics comme les centres commerciaux. «Certains ont une vision négative de gens sur l’assistance sociale ou de ceux qui paraissent plus pauvres», a expliqué la députée en conférence de presse mercredi.
«Dans ma circonscription, j’ai beaucoup de gens de l’Afrique francophone et ils ont de la difficulté à se trouver un logement, car à l’occasion ils se font demander leur statut: réfugiés ou résidents permanents. C’est ce type de discrimination que je veux confronter.»