En 1946, il y a 60 ans donc, la maison d’édition française Gallimard publiait un livre étonnant, qui allait connaître un succès mondial surprenant, Le Petit Prince, d’Antoine de Saint Exupéry. Chaque année, il se vend plus d’un million d’exemplaires de ce livre, traduit dans plus de 150 langues et dialectes.
En fait, l’histoire du Petit Prince commence aux États-Unis en 1943. Saint Exupéry s’y trouve depuis 1940. En septembre 1939, la guerre éclate. Saint Exupéry qui avait appris à piloter en faisant son service militaire en 1921, reprend du service dans l’armée de l’air.
Démobilisé à cause de son âge le 5 avril 1940, il s’installe à New York et écrit Lettre à un Otage et Pilote de guerre qui paraît sous le titre Flight to Arras, le 20 février 1942, et connaît un succès spectaculaire: la 1ère édition est épuisée le jour même.
Son éditeur américain, Curtice Hitchcok, découvre par hasard des croquis de Saint Exupéry qui dessine à la moindre occasion un petit bonhomme qui l’obsède. Séduit, Hitchcok lui commande aussitôt une histoire, un conte de Noël, qu’il illustrera de ses dessins naïfs. Il en résultera Le Petit Prince.
On connaît l’histoire. À la suite d’une panne de moteur dans le Sahara, un aviateur rencontre un petit bonhomme âgé de 6 ans, le Petit Prince, qui aborde l’aviateur en lui demandant de lui dessiner un mouton. Le Petit Prince lui raconte ses aventures. Indisposé par le comportement de sa fleur, une rose capricieuse, le Petit Prince décide de s’en éloigner et il voyage ainsi de planète en planète, dont il fait la connaissance des habitants. Le Petit Prince s’étonne du caractère de ses rencontres et en tire des leçons qu’il appliquera une fois rentré chez lui.