Apprendre le mandarin, l’affaire d’une vie!

Luc Pokorn, étudiant et prof à Pékin

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Publié 18/09/2012 par Annik Chalifour

Luc Pokorn, un ancien étudiant de l’école secondaire Étienne-Brûlé, présentement au collège universitaire Glendon, à Toronto, revient d’un séjour de 15 mois en Chine, où il a étudié le mandarin tout en étant professeur d’anglais.

«Ma première langue ce sont les deux langues officielles, j’ai été élevé à la fois par un père français et une mère anglaise. Depuis toujours les langues et les cultures me captivent», a raconté Luc en entretien avec L’Express.

La Chine exerce une certaine fascination sur les Occidentaux selon lui: «C’est un pays qui nous apparaît mystérieux, parce qu’on le connaît peu.»

Le jeune homme qui s’est dit «fortement attiré par la riche culture chinoise, dont l’histoire est l’une des plus anciennes au monde», a décidé, en mai 2011, de partir étudier le mandarin «sur le terrain de la langue.»

«Au départ, je ne devais y aller que pour une période de trois mois dans le cadre du programme d’études du mandarin offert par l’organisme Next Step China (www.nextstepchina.org/).»

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Sens de la débrouillardise

«Vers la fin de mon stage, j’ai réalisé que je ne voulais pas rentrer au pays, mais plutôt continuer d’approfondir mes connaissances du mandarin en restant en Chine une autre année.»

«Mais pour cela, je devais me débrouiller pour m’autofinancer sur place. C’est de là qu’est venue l’idée de me faire embaucher comme prof d’anglais. J’ai eu la chance de pouvoir rapidement dénicher un poste d’enseignant via le site d’annonces TheBeijinger.com»

C’est ainsi que Luc a pu œuvrer auprès des clientèles de diverses compagnies chinoises durant presqu’une année, «soit en donnant des cours particuliers ou en groupe pour adultes, et dans les écoles élémentaires avec 40 élèves par classe!», a-t-il cité.

Cité universitaire vibrante

Le jeune homme a donc pu poursuivre son rêve d’étudier le mandarin à la fameuse Université Tsinghua de Pékin, tout en enseignant l‘anglais à temps partiel.

«L’université est située au cœur d’un riche quartier dédié à la vie étudiante, rempli d’opportunités hyper intéressantes autant sur le plan académique que social», a décrit Luc.

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«Une vie universitaire hautement diversifiée par la présence d’étudiants et de professeurs d’Asie et de partout dans le monde, au sein d’un décor authentiquement chinois.»

«Bien que j’aie partagé près du campus un appartement avec des étudiants du Canada, des États-Unis et d’Australie, ma vie sociale et de travailleur était résolument tournée vers les gens de la Chine.»

«Les Chinois me sont apparus très accueillants, bienveillants, souriants et tolérants.»

«À l’inverse des perceptions que certains peuvent ressentir face à la Chine qui leur semble entourée de mystère, peut-être à cause de son histoire politique», selon Luc.

Délices exclusifs

Avant de rentrer à Toronto, Luc a séjourné durant deux mois à travers la Chine et Hong Kong.

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«J’ai pu découvrir une partie de la splendeur culturelle chinoise, en parcourant diverses villes, dont Beijing, Guilin, Zhangjiajie, la région du lac Kunming, la Grande Muraille, pour ne citer que quelques-uns des merveilleux sites que j’ai explorés.»

«Sans oublier la dégustation de certains délices culinaires exclusifs, dont les insectes grillés tels que les cigales et les scorpions. Les mets chinois sont variés, délicieux et épicés», a rapporté Luc.

«J’ai aussi appris à négocier en mandarin le prix des aliments avec les commerçants des marchés locaux, un fait courant dans la vie quotidienne des Chinois.»

Parler en quatre tons

Apprendre le mandarin n’est pas chose aisée. C’est une langue difficile d’accès, qui s’utilise en quatre tons.

«Selon les Chinois que j’ai rencontrés, j’ai acquis l’accent pékinois. J’arrive à converser en mandarin et maîtrise bien les quatre tons», a témoigné Luc.

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Depuis septembre, l’étudiant est retourné au Collège universitaire Glendon en 2e année, où il poursuit une double majeure en études internationales et hispaniques. Eh oui! Luc parle aussi couramment l’espagnol!

«Mais la Chine est restée en moi», a-t-il avoué. «Apprendre le mandarin, parfaire ses connaissances de la langue, c’est l’affaire d’une vie!» Luc continue d’étudier le mandarin à l’Université York, en même temps qu’il effectue sa double majeure.

«Je projette aussi de faire du bénévolat auprès du Centre communautaire chinois de Scarborough et de m’associer aux activités de l’Institut Confucius (similaire au réseau international de l’Alliance française) rattaché au Seneca College.»

Un avenir prometteur devant lui: «Peut-être la diplomatie, le commerce international…je réfléchis», a confié Luc.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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