Les Français ont confirmé dimanche, au premier tour des élections législatives, la victoire du centriste Emmanuel Macron à la présidentielle du mois dernier, en élisant une forte majorité de députés de son parti ad hoc, La République en marche (LREM).
Selon les projections des experts, LREM et son allié centriste le MODEM obtiendraient au second tour, dimanche prochain, plus de 400 sièges à l’Assemblée nationale (dont Roland Lescure pour l’Amérique du Nord), contre une centaine pour le parti conservateur Les Républicains et ses alliés, une vingtaine chacun pour le Parti socialiste et France insoumise, et pas plus de cinq pour le Front national.
Malgré un taux d’abstention record (51%), l’ascension fulgurante d’Emmanuel Macron et de son mouvement semble doter la France – et l’Europe – d’un gouvernement solide, dynamique et optimiste, après des années de frustrations et de stagnation.
(Tout un contraste avec les élections de l’autre côté de la Manche, jeudi 8 juin, où la Première ministre Theresa May a perdu la majorité qu’elle détenait au Parlement, juste avant le début des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Après le référendum tumultueux de l’an dernier, les Britanniques n’ont pas apprécié d’être encore dérangés inutilement deux ans avant la fin traditionnelle du mandat du gouvernement.)
Toronto
À Toronto, le principal soutien d’En Marche! sur les médias sociaux, Thomas Gallezot, estime que «LREM est bien partie pour être à la France ce que le Parti libéral est au Canada» (c’est un compliment), après la débandade des deux partis qui se sont partagés le pouvoir tout au long de la Ve République. Selon lui, le Front national et la France Insoumise deviendront les deux pôles de l’opposition.