Benzo, un multi-artiste qui sait parler aux enfants

Le Camp d’été de l’AFT se met au conte guadeloupéen

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Publié 31/07/2012 par Guillaume Garcia

À peine arrivé dans la salle de classe, le conteur lance un «Krik», auquel les enfants doivent répondre «Krak». Il poursuit de la même manière «Ye Krik» «Ye Krak» MistiKrik, Misti Krak». Les enfants ont compris, l’histoire peut commencer. Ces quelques onomatopées permettent au conteur de capter l’attention du public et de voir s’il est prêt à écouter. Benzo, conteur, musicien et professeur venu de Guadeloupe place alors le décor de l’histoire de Toto et le chat.

Originaire de Capesterre, Moïse Benjamin, dit Benzo, a grandi dans une famille qui comptait déjà trois autres conteurs et plusieurs musiciens, dont le père de Benzo, qui jouait du saxophone.

Il ne lui en fallait pas plus pour s’intéresser dès son enfance à la magie de l’animation. Benzo est pour ainsi dire né pour divertir le public!

«J’ai passé au moins une heure par jour pendant 15 ans avec un conteur. J’ai aussi commencé la musique très jeune et à 14 ans je jouais déjà dans un orchestre. J’ai appris la guitare, le piano et le saxophone. Le saxophone c’est ce que je préfère donc j’en joue tout le temps», explique-t-il.

«Et c’est ainsi que ce termine l’histoire». À peine a-t-il fini que Benzo rattrape l’attention du jeune public, anglophone dans sa majorité à grand coup de Ye Krik et Ye Krak. Il continue avec l’histoire de la belle Cécilo. Il est ici question de marier une belle femme à l’homme idéal.

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Tous les animaux de la forêt essaient de conquérir le cœur de Cécilo, mais voient leur tentative repoussée. Benzo joue à l’éléphant, au cabri, au porc. Il imite, exagère et fait rire les enfants. Finalement, Cécilo accepte la demande de l’un de ses prétendants. L’histoire dure encore quelques minutes, le temps que la belle s’aperçoive que les intuitions de sa mère étaient fondées. Eh oui, il faut toujours une morale aux contes.

«C’est pour ça qu’il ne faut pas mentir aux adultes, et pas mentir à ses parents», dit Benzo.

Si l’attention des petits semble difficile à capter, Benzo connaît les petits trucs qui rendent la vie plus facile.

«Il faut parler plus lentement, raconter des histoires plus simples. J’ai l’habitude de travailler avec des petits à partir de la crèche jusqu’à la gérontologie chez les adultes.» Ce ne sont pas quelques petits anglophones qui vont l’effrayer!

Entre ses activités de conteurs, de musiciens, d’écrivain, Benzo est aussi professeur des écoles, ce qui correspond à l’élémentaire chez nous. Il sait donc attirer et garder l’attention des enfants à la perfection.

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Si la fin de la séance laisse présager un besoin de bouger chez les jeunes, Benzo prend le temps de terminer son histoire avant de dire au revoir à ses nouveaux amis.

Les 45 minutes de contes sont passées à toute vitesse. «Le conte développe l’imaginaire, fait voyager.

Chaque enfant pense à des personnages dans sa tête quand je fais des bruits, ou des voix. Ce n’est pas comme un dessin-animé qu’on a déjà vu. C’est pour ça que le conte marche toujours autant.»

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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