Le Festival international du film de Toronto se termine le 16 septembre. Plus de 350 films en provenance de 61 pays sont présentés, au plus grand bonheur des cinéphiles. Pour nous, francophones, c’est également le moment de l’année où le plus grand nombre de films en français nous est présenté. Pour faciliter votre sélection, voici une deuxième série de critiques de films provenant des quatre coins de la francophonie.
7 ans, de Jean-Pascal Hattu. Avec Valérie Donzelli, Cyril Troley et Bruno Todeschini. France, 2006. 85 minutes. ***
Vincent est incarcéré pour une peine de 7 ans. Sa femme, Maïté, va le voir dès que le parloir est ouvert. Tous deux souffrent de cette séparation. Mais leur manière de se rapprocher l’un de l’autre est si distincte. Pour Maïté, c’est l’odeur de Vincent incrustée dans ses vêtements qui lui rappelle son mari. Pour Vincent, la démarche est beaucoup plus tordue. Il convainc un des gardiens de prison de se rapprocher de sa femme, créant de toutes pièces un triangle amoureux, où tous se feront tôt ou tard prendre au jeu.
Parti d’un thème souvent visité, Jean-Pascal Hattu réussit à faire de 7 ans un film sensible qui aborde avec une vérité crue la délicate question de l’attraction physique et des besoins sexuels. Sans jamais tomber dans le mélodramatique, le réalisateur réussit à nous faire sentir l’amour, la douleur, la jalousie qui jalonneront le parcours des trois personnages.
Belle toujours, de Manuel de Oliveira. Avec Bulle Ogier, Leonor Baldaque. Portugal/France, 2006. 70 minutes *