C’est en offrant un «happening» gratuit à ses membres (et à 50% du prix régulier aux autres) que le Théâtre français de Toronto lancera en octobre prochain sa 50e saison, la première qui portera vraiment la marque de son nouveau directeur artistique, Joël Beddows, qui souhaite «ouvrir le public à de nouvelles réalités théâtrales».
Ici, les arbres s’enracinent dans l’eau, un «spectacle rythmé et festif» – mises en lecture, chansons, bar ouvert, interaction avec le public – orchestré par Marie-Claire Marcotte et Maxime Robin, fera honneur aux écrits d’auteurs torontois comme Marguerite Andersen, Claude Guilmain, Marc Lemyre et plusieurs autres… La liste n’est pas finalisée, encore moins adaptée à la scène, explique le successeur de Guy Mignault en entrevue à L’Express.
Cette démarche procède de sa volonté de «manifester avec fierté la forte présence de créateurs francophones à Toronto», souvent des artistes qu’il a découverts récemment, n’ayant déménagé d’Ottawa à Toronto que l’an dernier.
«Toute cette 50e saison est en fait le résultat de l’accueil formidable que j’ai reçu à Toronto, des nouvelles rencontres et conversations qui m’ont fait rêvé», affirme le directeur artistique. Celui-ci se dit «un peu plus porté sur la création que sur le répertoire», mais il s’inscrit tout de même au TfT dans une continuité d’ouverture à tous les publics. «Car il n’y a pas un public mais bien des publics francophones à Toronto.»
Co-productions
En novembre, le TfT invitera sur sa scène le théâtre de création La Tangente (Claude Guilmain et Louise Nobert) avec son succès AmericanDream.ca, qui explore et exploite notre fascination pour le rêve américain.