Les amateurs du genre le savent, le plus gros festival du documentaire d’Amérique du Nord, comme ses organisateurs le présentent, est de retour pour une édition 2017 présentant un vaste choix d’œuvres issues du monde entier.
À la vue de l’énorme sélection de films traitant d’une foultitude de sujets aussi éclectiques que la guerre en Syrie et le sort des réfugiés, les affres psychanalytiques d’un jeune homme changeant de genre, la confrontation entre une femme abusée et son tortionnaire, la carrière du groupe Grateful Dead, les désastres écologiques provoqués en Amazonie, la maltraitance chez les ânes, les difficultés variées de la vie quotidienne de dizaines de sujets du monde entier et j’en passe… on peut raisonnablement se demander: pourquoi autant?
Suite à la controverse sur l’incontrôlable expansion du TIFF qui a mené en 2017 à une réduction des programmes et de la sélection, est-on en droit, à la vue du catalogue de 230 films destinés à être projetés en 10 petites journées (du 27 avril au 7 mai), de se poser une question similaire pour HotDocs?
Nous n’incluons même pas dans le compte les évènements, ateliers, présentations, hommages, etc. qui sont également programmés dans la section «Industrie» de la Mecque torontoise du documentaire.
Il apparaît également que les mêmes doutes quant à la participation d’un film au festival, de même qu’aux retombées potentielles sur la carrière de celui-ci, peuvent s’immiscer dans l’esprit des producteurs, surtout pour les «petits» projets.