Festival de Toronto: Et les films africains?

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Publié 05/09/2006 par Jacques Touré

Il y a un peu plus de dix ans, le Festival international de film de Toronto (TIFF) décidait de mettre sur pied Planet Africa, un programme consacré au cinéma de l’Afrique et de sa diaspora. L’objectif était d’accorder à ce cinéma un peu méconnu en dehors de certains milieux, une plus grande visibilité. Une initiative fort louable quand on sait qu’en dehors de Londres et de Paris et des circuits festivaliers, il n’est pas aisé de voir un film africain en salle. L’existence de cette rubrique avait en outre l’avantage de faciliter la tâche du public à la recherche de films africains lors du festival.

Mais depuis 2004, cette sélection spéciale a été supprimée par le Festival. Les films africains sont toujours projetés mais ne font plus l’objet d’un programme spécifique dont la caractéristique principale serait l’origine. En revanche, ils sont classés en fonction de leur contenu, comme tous les autres films d’ailleurs. Nos nombreuses tentatives d’en savoir plus sont restées sans suite. En attendant, nous vous proposons la liste complète des films réalisés par des cinéastes originaires de l’Afrique et de sa diaspora. La 31e édition de ce festival aura lieu du 7 au 16 septembre 2006.

Indigènes, (France, Algérie, Maroc, Belgique) de Rachid Bouchareb.

1943. Ils n’avaient encore jamais foulé le sol français, mais parce que c’est la guerre, Saïd, Abdelkader, Messaoud et Yassir vont s’engager comme 130 000 autres «Indigènes» aussi appelés «Tirailleurs», dans l’armée française pour libérer «la mère patrie» de l’ennemi nazi. Ce film fait réparation à des combattants que l’histoire officielle et les fastes commémorations ne mentionnent presque jamais.

Bamako, (France, Mali, États-Unis) de Abderrahmane Sissako.

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Pris dans l’étau de la dette et de l’ajustement structurel, le continent africain lutte pour sa survie. Face à ce drame, des représentants de la société civile africaine intentent un procès aux institutions financières internationales. Le procès se déroule à Bamako, dans la cour d’une maison, au milieu des habitants qui vaquent à leurs occupations, attentifs ou indifférents aux débats. Dany Glover, le célèbre acteur américain dont on sait l’engagement en faveur du cinéma africain joue dans le film le rôle du justicier.

Daratt – Une saison sèche, (Tchad) de Mahamat Saleh Haroun.

À quinze ans, Atim part à la recherche de celui qui a tué son père. Il y a bien longtemps, deux mois avant sa naissance… Il arrive à N’djaména, la capitale du Tchad, et mène son enquête pour retrouver Abdallah Nassara, l’assassin…

Ghosts Of Cité Soleil, (Danemark) d’Asger Leth.

Ce documentaire filmé dans le célèbre quartier de Port-au-Prince, la capitale de Haïti, propose de démontrer que les bandes armées connues sous le nom de «Chimères» étaient en fait la milice privée de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide. Il a été tourné avant et après le 29 février, la date où ce dernier fut contraint de quitter le pays.

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El-Banate Dol, (Égypte) de Tahani Rached.

El-Banate Dol est un long métrage documentaire qui nous plonge dans l’univers d’adolescentes qui vivent dans les rues du Caire, un univers de violence et d’oppression, tout comme de liberté.

Made In Jamaica, (France/États-Unis) de Toots Hibbert.

Ce film raconte comment une île pauvre des Caraïbes a réussi à conquérir le monde à travers une musique – le reggae – qui exprime la misère et les souffrances de ses habitants. On y trouve les musiciens suivants: Gregory Isaacs; Bunny Wailer; Third World; Beres Hammond; Sly Dunbar and Robbie Shakespeare; Alaine; Tanya Stephens; Bounty Killer; Elephant Man; Lady Saw; Joseph Current; Vybz Kartel; Brick and Lace; Dr. Marshall; Capleton.

The Last King Of Scotland, (Royaume Uni) de Kevin Macdonald.

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En mission en Uganda, un médecin écossais est pris en amitié par le dictateur IDI Amin qui l’oblige à être son médecin personnel. Ce qui fait de lui un témoin privilégié de la barbarie de ce dernier.

Kinshasa Palace, (République démocratique du Congo/France) de Zeka Laplaine.

Il s’agit de Zeka, rôle interprété par le réalisateur lui-même, qui part à la recherche de son frère. Armé de quelques indices, il voyage en France, au Congo, au Portugal, et même au Cambodge.

Abeni, (Nigeria/Bénin) de Tunde Kelani.

Histoire d’amour entre deux jeunes personnes qui s’aiment depuis la tendre enfance. Leurs parents s’opposent à leur union. Les amoureux décident de passer outre l’assentiment de ceux-ci. Mais peut-on défier impunément l’autorité parentale?

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When The Levees Broke: A Requiem In Four Acts, (États-Unis) de Spike Lee.

Un documentaire qui revient sur les tragiques évènements que connurent la Nouvelle-Orléans. Ce film propose aux victimes de cette catastrophe de porter un regard rétrospectif sur les ravages de l’ouragan Katrina.

D’autres films à voir:

No Place Like Home, (Jamaïque/États-Unis) de Perry Henzell
Sistagod, (Trinidad & Tobago) de Yao Ramesar
Antonia, (Brésil) de Tata Amaral
Gathering The Scattered, (Afrique du Sud) d’Akim Omotoso
Catch A Fire, (Royaume Uni/Afrique du Sud) de Phillip Noyce.

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