Yann Arthus-Bertrand, c’est le grand-père qu’on rêverait tous et toutes d’avoir. On s’imagine que le soir, au coin du feu, il nous raconterait les aventures qu’il a vécues aux quatre coins du monde, album photo à l’appui, et nous ferait voyager rien qu’avec ses mots et ses images.
C’est un peu ce que nous avons vécu (le feu de cheminée en moins) ce mardi 18 avril au théâtre de l’Alliance française de Toronto, bondé pour cette rare rencontre avec le célèbre photo-journaliste français intéressé surtout par les enjeux environnementaux. Un moment d’échange inoubliable et hors du temps, qui nous rappelle à tous l’importance du sens de la vie.
L’Humanité et notre humanité
Voir sur grand écran son documentaire Human (2015), c’est déjà une expérience en soi. On se retrouve confronté à l’Humanité et à notre humanité. Les entrevues menées face à la caméra nous plongent dans les yeux des personnes interviewées, et on se perd dans leurs mots, quelle que soit la langue dans laquelle elles communiquent.
Leurs mots, leurs douleurs, leurs souvenirs, nous les comprenons: nouvelle preuve, s’il en fallait une, de l’universalité de notre espèce. «Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais toutes les personnes interrogées sont belles», indique Yann Arthus-Bertrand à l’issue de la diffusion.
Et il n’a pas tort. On est scotché par la beauté des hommes et des femmes interviewées. Leurs traits, la lueur dans leurs regards et leurs expressions changeantes trahissent les expériences qu’elles ont vécues et qu’elles racontent sans filtre.