Il faut ouvrir l’œil pour admirer la tige pourpre dotée de petites grappes fleuries de la petite orchidée des tourbières, la listère australe, inscrite sur la liste des espèces menacées du Québec. Il n’en resterait que 3 000 tiges!
Les tourbières couvrent 3% de la superficie de notre planète — dont le quart se retrouve au Canada. Longtemps dépréciées, ces zones humides riches de tourbe intéressent les écologistes puisqu’elles constituent de formidables «éponges à carbone».
Le couvert et le sol épais des tourbières emprisonnent en effet une grande quantité de matière organique, constituée majoritairement de carbone.
Comme la production de cette matière organique capte davantage de carbone que sa dégradation en libère, le bilan carbone au sein des tourbières s’avère «positif», pour ceux qui considèrent qu’il est important de limiter la quantité de CO2 dans l’atmosphère dans l’espoir d’influer sur les changements climatiques.
Séquestration du carbone
La présence de la nappe phréatique élevée, une caractéristique propre à ces milieux, favorise aussi la séquestration du carbone.