Si quelque chose nous rend heureux, quelle importance qu’elle soit vraie?
C’est la question qui sous-tend le drame allemand Liv Stein, de la Géorgienne Nino Haratischwili, présenté en première nord-américaine en anglais à la salle Bluma Appel du Canadian Stage jusqu’au 12 février.
Traduite de l’allemand par Birgit Schreyer Duarte et mise en scène par Matthew Jocelyn, le directeur du Canadian Stage, cette étrange pièce qui traite de la relation entre la vérité et le bonheur, est partie d’une préoccupation personnelle de l’auteure.
Alors qu’elle se demandait, venant de terminer ses études, quel prix elle était prête à payer pour son propre accomplissement en tant qu’artiste. Elle raconte avoir observé, à un arrêt d’autobus, une toute jeune fille qui avait un paquet de livres enveloppés dans du papier blanc, chacun d’eux soigneusement écrit à la main. Son personnage de Lore était né.
Liv Stein repose ici sur casting d’interprètes chevronnés, y compris Geraint Wyn Davies, Nicola Correia-Damude et Caroline Gillis, aux côtés des talentueux nouveaux arrivants francophones Marc-André Blanchard et Sheila Ingabire-Isaro, sur qui le regard se porte dès qu’elle entre en scène.