Radio Radio se remet en selle avec l’album Havre de Grâce

Le groupe qualifié de «dangereusement efficace» refait des siennes et nous revient avec un quatrième album intitulé Havre de Grâce. Enregistré en Nouvelle-Écosse, en Louisiane et à Montréal, ce dernier opus nous présente un Radio Radio quelque peu différent de celui des précédents albums. Moins percutant, mais très homogène dans ses sonorités, Havre de Grâce nous dévoile une nouvelle facette du groupe de rap électro acadien.

Réaliser une entrevue avec RadioRadio peut parfois relever de l’exercice de style tant les membres du groupe semblent avoir du mal à expliquer leur démarche.

On ne leur en voudra pas, ces types s’amusent à faire de la musique, ça marche, et c’est de bonne guerre puisqu’on aime ça!

Donc ne cherchez pas à savoir après quoi ils courent, s’ils veulent explorer de nouveaux sons, ils vous répondront quelque chose entre le «On s’est laissé aller et c’est pour faire de la musique de bonne ambiance» et «on a moins besoin de faire du bruit dans notre musique».

Ces gars-là, faut les voir en vrai, le téléphone ça n’a pas l’air de marcher pour eux! On se rattrapera lors de leur futur passage à Toronto le 11 mai prochain au Great Hall.

Arthur Comeau, Gabriel Louis, Bernard Malenfant et Jacques Alphonse Doucet ont travaillé avec plusieurs musiciens dont Julien Sagot et Stéphane Bergeron, percussionnistes de Karkwa, et l’accordéoniste cajun Horace Trahan pour obtenir Havre de Grâce, un mélange de rap, d’électro, de blues, d’acide house et même de country.

Les influences très électriques du groupe paraissent plus dans cet album que dans les précédents. Toujours très électro, Havre de Grâce dévoile de nombreuses pistes plus calmes habillées de sons plus «tristes» et moins «fête» que Cliché Hot par exemple.

Le premier titre disponible du nouvel album, Sunrise donne tout de suite le ton avec des rythmes lancinants, mais très accrocheurs. On retrouve l’énergie très catchy de Radio Radio au troisième titre, Galope, en collaboration avec Georgette Leblanc. Le refrain reste dans la tête un bon moment «Il faut qu’tu ride sur ton ch’val, galope jusqu’à ton bal Right on» avec la voix de Georgette Leblanc qui poursuit sur un «bâti pour veiller tard»!

On reconnaît quand même le goût prononcé de Radio Radio pour les textes quelque peu cosmiques!

À noter la spéciale «Love song» sur le titre «Chambralit», ça ne s’invente pas!

Le reste de l’album va surprendre ceux qui suivent RadioRadio depuis leurs débuts et surtout depuis l’énorme succès de leurs derniers Cliché Hot et Belmundo Regal.

Les gars de Radio Radio ont choisi de ne pas suivre la voie facile qui se traçait devant eux. Ils auraient pu continuer de faire de l’électro pop à la Jacuzzi ou DeckShoo mais c’est tout à leur honneur de partir explorer de nouveaux horizons.

À vous de vous faire une idée. Peut-être moins pop qu’auparavant, ce nouvel album de Radio Radio reste malgré tout dangereusement efficace!