Le concours Twittérature: du slam en 140 caractères

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Publié 27/03/2012 par Nourhane Bouznif

C’est un concours bien original qu’a lancé TFO mardi dernier. La chaîne franco-ontarienne avait en effet choisi la journée internationale de la francophonie pour démarrer son concours Twittérature, qui propose aux élèves des écoles francophones de l’Ontario de publier sur Twitter des slams de leur création.

Qui a dit que tweet et poésie étaient incompatibles? Sûrement pas TFO, qui donnait le coup d’envoi de son concours Twittérature le 20 mars, dans les locaux de la chaîne. Pendant un mois, les classes de la 9e à la 12e année des écoles en langue française de l’Ontario sont invitées à publier des «slams-tweets» sur le réseau Twitter.

Mais avouons qu’il y a de quoi être un peu perdu quand on ne connaît ni le slam, ni Twitter.

Le slam-tweet pour s’exprimer

Né aux États-Unis et souvent comparé à de la poésie, le slam est avant tout un moyen d’expression. On s’exprime par des mots, des textes, que l’on déclame a capella.

Ajoutez à cela un réseau social, Twitter, qui propose de poster des messages de 140 caractères maximum. C’est donc un véritable exercice de style que propose ce concours Twittérature, contraction de Twitter et littérature, dont le thème choisi est la francophonie.

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Pour participer, les enseignants doivent d’abord inscrire leur classe via le site Internet du concours, puis créer un compte Twitter pour leur classe. Ensuite, les élèves ont jusqu’au 20 avril pour composer leurs slams et en poster dix sur le compte Twitter du concours (twitter.com/TFOtweet). Un jury sélectionnera les meilleurs tweets et désignera trois gagnants parmi les classes. En jeu, des iPads, des chèques-cadeaux Apple et des bourses allant jusqu’à 2 000 $.

Du web 2.0 à l’éducation

Cette idée de concours, on la doit à Christine Larouche, directrice principale de TFO Éducation, et Nathaly Isabelle, pédagogue en chef de la chaîne.

«En faisant des recherches, j’ai découvert qu’une enseignante de secondaire au Québec avait demandé à ses élèves de composer des hommages de 140 caractères», raconte Christine Larouche. «Twitter est un outil de communication qui ouvre de nombreuses pistes.»

Nathaly Isabelle a quant à elle trouvé l’idée du slam: «Je réfléchissais à une forme de poésie urbaine. Le slam, c’est une poésie qui va chercher les jeunes, c’est vivant, avec des mots qui claquent. Et puis l’art oratoire revient à la mode. Ça permet de réactualiser la poésie.»

Pour l’aider dans sa tâche, la chaîne a fait appel à Mehdi Hamdad, slameur professionnel qui a notamment collaboré avec le français Grand Corps Malade.

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«Le slam, c’est pas un style de poésie ou un genre, c’est ce que vous en faites », lance-t-il aux responsables des conseils scolaires et personnels de TFO venus pour le lancement du concours.

«On est là pour partager quelque chose qui nous est propre et témoigne de notre francophonie». Les personnes présentes lors du lancement ont pu s’essayer au slam-tweet, grâce à des tablettes tactiles mises à leur disposition.

Et pour ceux qui ne sauraient pas se servir de Twitter, pas de panique. Deux guides sont disponibles sur le site Internet du concours: un guide Twitter pour les non-initiés ainsi qu’un guide pédagogique Twittérature. Sylvain Landriault, directeur des services pédagogiques du conseil scolaire Viamonde, a rapidement perçu les possibilités éducatives du concours.

«Le conseil s’est engagé, car l’initiative est intéressante pour capter l’intérêt des élèves pour l’écriture. Ce sont des habitués de Twitter, qu’ils utilisent beaucoup », confie-t-il.

Les classes ont jusqu’au 20 avril pour envoyer leurs tweets. Mehdi Hamdad interviendra dans les écoles participantes pour délivrer ses conseils de slameur. Les noms des gagnants seront publiés sur le site web et sur la page Twitter le 11 mai au plus tard.

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