Le Gypsy co-op de la rue Queen Ouest fait partie de ces petits coins d’exotisme en plein coeur de la ville, où se côtoient odeurs enivrantes et ambiances bohèmes. Un cadre rafraîchissant, qui accueille l’exposition d’Aurélie Philippon depuis lundi.
Le trait est vif, mouvementé, mais jamais agressif. Voici, en quelques mots, comment pourrait se résumer l’une des perceptions que l’on peut avoir des travaux d’Aurélie Philippon. Pour cette diplômée d’architecture paysagiste, l’art a toujours été une question de coups de coeur. Une attitude qui l’a amenée à travailler sur des projets aussi divers que de la déco d’intérieur ou des décors de cinéma.
Cette variété, elle se retrouve aussi sur les matériaux qu’elle utilise car si elle privilégie la peinture depuis quelques mois, elle reconnaît être toujours attachée au portrait sur papier, avec crayon ou fusain. Le portrait, justement, est sans aucun doute la composante la plus présente dans les travaux d’Aurélie Philippon.
La majeure partie de ses toiles offre au spectateur une représentation tout à fait personnelle et intimiste du visage ou du corps humain. «Je qualifierais cette peinture de dynamique. C’est comme une concentration de sentiments qui explosent à un instant donné, mais sans violence et toujours avec poésie. C’est en tout cas ce que je tente de faire passer. Quand je fais de la reproduction, je suis toujours emportée dans mon élan et je dérive vers une interprétation de la réalité», s’amuse-t-elle par d’ailleurs.