«On a souvent peur de l’art contemporain, provocateur, qui dérange, mais qui pourtant participe au savoir humain», selon Marie-France Beaudoin, historienne de l’art invitée à la Galerie Glendon, les 5 et 6 mars derniers. «Il faut prendre le temps de regarder l’œuvre, de penser, d’en faire l’expérience».
L’historienne et commissaire indépendante offrait une causerie en français intitulée Qui a peur de l’art contemporain?, principalement dédiée aux étudiants de Glendon et d’écoles secondaires torontoises, portant sur quelques clés de lecture d’œuvres d’art moderne.
Démontrant le lien entre les époques en histoire de l’art, de la Renaissance à aujourd’hui, la conférencière visait à initier l’auditoire à l’interprétation de l’art contemporain «qui réfère aux œuvres réalisées depuis les années 1970 à nos jours, pouvant même inclure certaines œuvres du Pop Art des années 60», a-t-elle rappelé.
Art occidental
Selon l’historienne, «l’art contemporain découle premièrement du monde occidental où les sujets abordés par les artistes nord-américains se détachent nettement des thèmes religieux évoqués dans la plupart des œuvres anciennes.»
L’art moderne témoigne d’une recherche aiguisée comme toute autre discipline que l’on étudie en vue de la maîtriser: «Il fait appel à l’intelligence et à la sensibilité humaine. Pour s’en imprégner, il faut en faire l’expérience à partir de notre contemplation de l’œuvre», a réitéré l’historienne.